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VOLLEYBALL : JULIEN SERGE ABOUEM, RENDEZ À CESAR CE QUI EST À CESAR

« Rendez à César ce qui appartient à César », dit l’adage. Un adage séculaire qui doit résonner très fort lorsqu’on évoque le nom de Julien Serge Abouem, cet « héros » du volley-ball camerounais dont l’exceptionnel parcours de dirigeant est jalonné de réalisations et de victoires historiques. Mais au lieu de dédier une stèle à ce grand homme magnétique qui attire à lui tout ce qui brille, la préférence va paradoxalement à l’ingratitude.

Chez nous il est rare de reconnaitre le mérite de l’autre et l’aphorisme populaire nul n’est prophète chez soi sonne comme une sentence qui inhibe toute tentative visant à rendre à nos héros les honneurs qui leur sont dus. Grand bâtisseur du volley-ball camerounais depuis plusieurs décennies, Julien Serge Abouem mérite d’incommensurables honneurs pour ses œuvres exceptionnelles qui méritent d’être connues et reconnues à la tête de la fédération camerounaise de volleyball, mais notre conscience collective amnésique à souhait ose ravaler dans le labyrinthe de l’ingratitude ce digne fils qui mérite pourtant d’être érigé au rang des héros mythiques dont les faits d’armes historiques doivent éternellement rayonner à travers le temps et inspirer les générations de dirigeants actuels et futurs.

Parce que les œuvres de ce grand monsieur du volley-ball méritent d’être célébrées et laissées à la postérité, nous allons nous départir de ce contexte dont le ciel est empli d’injustice pour remplir un devoir fondamental : celui de la reconnaissance et de la gratitude. En somme, nous allons essayer de rendre à César ce qui lui appartient. Pour cela, il est d’emblée indispensable de faire un tour dans les annales pour rappeler son lot de victoires et de réalisations, les unes aussi historiques que les autres. Entre 2000 et 2022 pour ne prendre que ces deux décennies, Julien Serge Abouem a empilé des réalisations et des victoires avec une constance capable de faire pâlir d’envie n’importe quel dirigeant sportif. Le volley-ball camerounais qu’il a hérité avec un palmarès néant chez les dames et les jeunes fait aujourd’hui partie des meilleurs d’Afrique. Cette ascension fulgurante récompense le travail acharné d’un homme qui n’a pour mantra que la gagne. Dans son gigantesque palmarès long comme le bras, faut-il notamment savourer avec beaucoup d’intensité les trois trophées de champion d’Afrique qu’il a remportés avec les lionnes (2017, 2019, 2021). Gagner consécutivement à trois reprises un tournoi d’envergure que le Cameroun n’avait jamais gagné est un acte héroïque qui mérite d’être louangé abondamment. Cette armoire à trophées du volley-ball féminin camerounais aurait pu être un peu plus étoffée aujourd’hui n’eût été la maladresse de la tutelle qui a visiblement décidé de transformer le volley-ball camerounais en un champ de ruines. Les premières conséquences fâcheuses de ces basses et déplorables manœuvres, ont été enregistrées lors du dernier championnat d’Afrique qui s’est déroulé à Yaoundé. Sur une série historique de trois sacres d’affilée, les lionnes humiliées en demi-finale par le Kenya, ont perdu leur hégémonie à domicile quelques jours après la désillusion de la sélection féminine des U19 aux championnats du monde de leur catégorie. Il n’y a nul doute que tant qu’on ne remet pas à César ce qui lui appartient, le volley-ball camerounais ira ainsi de déboire en déconfiture.

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